- Comprendre vos émissions
- Qu’est-ce que le GHG Protocol sur les gaz à effet de serre?
- Comment les gaz à effet de serre affectent-ils le climat?
- Le potentiel de réchauffement global des GES
- Comment différencier les émissions de scope 1, de scope 2 et de scope 3?
- Ce que le GHG Protocol exige de votre entreprise
- Vidéo: Explication des scopes 1, 2 et 3
- Télécharger notre e-book
Comprendre vos émissions
L’action pour le climat nous concerne tous. Il existe un large consensus à ce sujet, tant au sein de la communauté scientifique que dans le monde entier. Les entreprises, en particulier, sont considérées comme jouant un rôle clé dans l’action pour le climat. De plus en plus d’entreprises de tailles et de secteurs différents deviennent conscientes de cette responsabilité. Elles reconnaissent qu’elles doivent favoriser la décarbonation de leurs portefeuilles et réduire les émissions au sein de leurs processus opérationnels et de leurs chaînes de valeur afin d’être plus durables, d’être à l’épreuve du temps et d’effectuer la transition vers une économie net zero. Cependant, l’action pour le climat nécessite des stratégies à court et à long terme et des mesures concrètes.
Le calcul des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’une entreprise et une compréhension précise des différentes sources d’émission constituent la base d’une stratégie d’action pour le climat de l’entreprise. Cela peut représenter un défi pour les entreprises de toute taille, mais il s’agit d’une étape cruciale dans la mise en place et l’atteinte des objectifs de réduction pour atténuer leur impact sur le climat. Ce guide explique comment identifier les principales sources d’émissions d’une entreprise, les définir correctement et les classer en émissions de scope 1, de scope 2 ou de scope 3.
La communauté internationale reconnaît depuis longtemps la nécessité de réduire les émissions pour éviter que le réchauffement de la planète ne s’aggrave. Avec le protocole de Kyoto en 1997, les pays se sont mis d’accord pour la première fois dans l’Histoire sur des objectifs et des mesures contraignants pour lutter contre le changement climatique. Cet accord a servi de base au GHG Protocol sur les gaz à effet de serre (GES).
Qu’est-ce que le GHG Protocol sur les gaz à effet de serre?
Publié pour la première fois en 1998, le GHG Protocol fournit un cadre normalisé pour mesurer et gérer les émissions de gaz à effet de serre provenant des activités des secteurs privé et public.
Fruit d’un partenariat entre le World Resources Institute et le World Business Council for Sustainable Development, le GHG Protocol a créé des normes comptables, des outils et des formations pour aider les entreprises à mesurer et à gérer leurs émissions. En outre, il fournit des lignes directrices et des exigences aux entreprises, leur permettant de préparer un inventaire des émissions - qui comprend également le calcul de l’empreinte carbone de l’entreprise (CCF).
Le CCF décrit la quantité totale d’émissions de GES (y compris les émissions de carbone) générées par les activités d’une entreprise, y compris les émissions directes et indirectes.
Mais pourquoi est-il si important de réduire les émissions de GES?
Comment les gaz à effet de serre affectent-ils le climat?
Pour comprendre la nécessité de réduire les émissions de GES, il est important de démontrer leur impact sur le changement climatique.
Les gaz à effet de serre désignent les différents types de gaz qui retiennent la chaleur dans l’atmosphère. En absorbant l’énergie solaire et en ralentissant la vitesse à laquelle l’énergie s’échappe dans l’espace, les GES agissent comme une couverture isolant la Terre. Cet effet est appelé effet de serre. L’effet de serre est un phénomène naturel ; sans lui, il n’y aurait pas de vie sur Terre. En effet, il stocke la chaleur dans l’atmosphère et empêche la planète de geler. Cependant, au fil des générations, l’homme a perturbé l’équilibre de l’effet de serre.
Selon le sixième rapport du GIEC, les activités humaines, telles que la combustion de combustibles fossiles et l’abattage de forêts, ont réchauffé la planète "à un rythme sans précédent depuis au moins les 2000 dernières années". L’industrialisation a ajouté d’énormes quantités de gaz à effet de serre à celles naturellement présentes dans l’atmosphère, augmentant ainsi le réchauffement de la planète et favorisant le changement climatique. C’est pourquoi l’Accord de Paris impose une responsabilité mondiale en matière de réduction des émissions de GES et de limitation de l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels d’ici à 2050.
Il y a deux facteurs importants à connaître sur les différents types de GES: leur capacité à absorber l’énergie, appelée efficacité radiative, et leur durée de vie, c’est-à-dire le temps qu’ils passent dans l’atmosphère. Une valeur connue sous le nom de potentiel de réchauffement global (PRG) est utilisée pour comparer les effets radiatifs des différents GES.
Le potentiel de réchauffement global des GES
Chaque gaz à effet de serre a un impact différent sur le réchauffement de la planète, car certains gaz restent plus longtemps dans l’atmosphère que d’autres. Le PRG décrit l’impact du forçage radiatif (c’est-à-dire le degré de réchauffement de l’atmosphère) des différents GES sur une certaine période. Le dioxyde de carbone (CO2) a un PRP de 1. Les autres GES sont donc exprimés par rapport à l’impact du CO2.
Le PRG a été mis au point pour permettre de comparer l’impact des différents gaz sur le réchauffement de la planète. Plus le PRG est élevé, plus un gaz donné réchauffe la terre par rapport au CO2 au cours de la période considérée.
Par exemple, alors que le méthane (CH4) reste dans l’atmosphère pendant environ 12 ans et le protoxyde d’azote (N2O) pendant environ 109 ans, le CO2 reste dans l’atmosphère pendant plusieurs milliers d’années. Mais même si le CO2 reste dans l’atmosphère pendant beaucoup plus longtemps, mesuré sur 100 ans, le CH4 est 27,9 fois plus puissant que le CO2 pour provoquer le réchauffement de la planète, tandis que le N2O est 273 fois plus puissant.
En fonction des activités d’une entreprise ou de la chaîne de valeur, de nombreux GES différents peuvent être émis. Ils sont mesurés en tonnes d’équivalents en dioxyde de carbone (CO2e).
En calculant leur empreinte carbone, les entreprises peuvent analyser leur impact sur le changement climatique. Il s’agit également d’une étape importante pour définir des mesures de réduction.
Comment différencier les émissions de scope 1, de scope 2 et de scope 3?
Le GHG Protocol Corporate Standard classe les émissions de GES associées au CCF d’une entreprise en émissions de scope 1, de scope 2 et de scope 3. Toutefois, cette catégorisation ne s’applique pas à l’empreinte carbone du produit (PCF), qui décrit la quantité totale d’émissions générées par un produit ou un service au cours des différentes étapes de son cycle de vie.
Le concept de portée provient de la gestion de projet et fait référence à l’ensemble des processus et des ressources nécessaires à la réalisation d’un projet. Selon le GHG Protocol, l’idée principale derrière cette catégorisation est d’"aider à délimiter les sources d’émissions directes et indirectes", tout en garantissant que "deux ou plusieurs entreprises ne comptabiliseront pas les émissions dans le même scope".
Émissions de scope 1 - émissions directes
Les émissions de scope 1 comprennent les émissions directes provenant des sources détenues ou contrôlées par une entreprise. Il s’agit notamment de l’énergie utilisée sur le site, comme le gaz naturel et le carburant, les réfrigérants et les émissions provenant de la combustion dans les chaudières et les fours possédés ou contrôlés, ainsi que les émissions provenant des véhicules de la flotte automobile (voitures, camionnettes, camions, hélicoptères pour les hôpitaux). Les émissions de scope 1 englobent également les émissions de processus qui sont libérées au cours des processus industriels et de la fabrication sur site (par exemple, les fumées d’usine, les produits chimiques).
Contrairement aux émissions directes qui relèvent du scope 1, le GHG Protocol définit les émissions indirectes comme "une conséquence des activités de la compagnie déclarante, mais qui se produisent dans des sources détenues ou contrôlées par une autre entreprise". Il s’agit des émissions de scope 2 et de scope 3.
Émissions de scope 2 - émissions indirectes
Selon le GHG Protocol, les émissions de scope 2 représentent la plus grande source d’émissions de GES au niveau mondial, puisqu’elles en représentent au moins un tiers. Cela signifie que l’évaluation et la mesure des émissions de scope 2 représentent une opportunité significative de réduction des émissions. Mais que comprennent ces émissions?
Les émissions de scope 2 comprennent les émissions indirectes provenant de l’énergie achetée ou acquise, comme l’électricité, la vapeur, la chaleur ou le refroidissement, qui est générée hors site et consommée par l’entreprise déclarante. Par exemple, l’électricité achetée à une compagnie d’électricité est générée hors site, et est donc considérée comme une émission indirecte.
Toutefois, si l’entreprise déclarante, telle qu’une installation industrielle, produit sa propre énergie sur le site à partir de sources possédées ou contrôlées, les émissions associées à la production d’énergie sont classées comme des émissions directes de scope 1. Il en va de même pour les entreprises telles que les compagnies d’électricité ou les fournisseurs qui possèdent leurs propres installations de production d’énergie et vendent toute leur électricité au réseau local. Les émissions de GES provenant de ces installations de production sont déclarées comme des émissions de scope 1.
En résumé, le scope 2 englobe les émissions indirectes associées uniquement à la production d’énergie achetée ou acquise. Toutefois, les autres émissions en amont associées à la production et au traitement des combustibles en amont, ou à la transmission et à la distribution de l’énergie au sein d’un réseau, sont comptabilisées dans le scope 3.
Émissions de scope 3 - émissions indirectes de la chaîne de Valeur
Le scope 3 comprend toutes les émissions indirectes qui se produisent dans la chaîne de valeur d’une entreprise déclarante. Pour établir une distinction claire entre les catégories de scope 2 et de scope 3, l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) décrit les émissions de scope 3 comme « le résultat des activités des actifs qui ne sont pas possédés ou contrôlés par l’organisation déclarante, mais que l’organisation affecte indirectement dans sa chaîne de valeur ». Même si ces émissions échappent au contrôle de l’entreprise déclarante, elles peuvent représenter la plus grande partie de son inventaire d’émissions de GES.
Sur la base des transactions financières de l’entreprise déclarante, le GHG Protocol divise les émissions de scope 3 en émissions en amont et en aval et les classe en 15 catégories.
Émissions en amont:
Les émissions en amont englobent les émissions indirectes de gaz à effet de serre dans la chaîne de valeur d’une entreprise, liées aux biens achetés ou acquis (produits tangibles) et aux services (produits intangibles) et générées du berceau à la sortie d’usine:
- Biens et services achetés
- Biens d’équipement
- Combustibles et activités liées à l’énergie
- Transport et distribution en amont
- Déchets générés par les activités
- Déplacements professionnels
- Déplacements des employés
- Actifs loués en amont
Émissions en aval:
Les émissions en aval comprennent les émissions indirectes de gaz à effet de serre dans la chaîne de valeur d’une entreprise, liées aux biens et services vendus et émises après que ceux-ci ont quitté la propriété ou le contrôle de l’entreprise:
- Transport et distribution en aval
- Transformation des produits vendus
- Utilisation des produits vendus
- Traitement en fin de vie des produits vendus
- Actifs loués en aval
- Franchises
- Investissements
Émissions de scope 1, de scope 2 et de scope 3 selon le GHG Protocol
Toutes les catégories d’émissions de scope 3 ne sont pas pertinentes pour toutes les entreprises, mais il est très utile de les connaître et de les comprendre pour pouvoir définir et mettre en place des stratégies de réduction efficaces.
Ce que le GHG Protocol exige de votre entreprise
Le GHG Protocol exige que les entreprises comptabilisent et déclarent toutes les émissions de scope 1 et de scope 2. Toutefois, la comptabilisation des émissions de scope 3 fait également partie d’une stratégie d’action pour le climat efficace. Il peut être très difficile d’identifier et de calculer avec précision les émissions de GES, en particulier celles qui se produisent dans la chaîne de valeur et qui échappent donc au contrôle direct de l’entreprise. Il s’agit souvent d’une tâche complexe et détaillée en raison des nombreuses parties et processus impliqués.
ClimatePartner vous aide à calculer votre empreinte carbone, à fixer des objectifs de réduction et à réduire vos émissions de scope 1, de scope 2 et de scope 3. Des experts expérimentés en matière d’action pour le climat sont à votre disposition pour vous conseiller et, grâce à la Network Platform de ClimatePartner, vous pouvez collecter et analyser les données de vos fournisseurs. Notre solution Certifié par ClimatePartner offre un nouveau niveau d’action pour le climat, y compris la réduction obligatoire des émissions et la communication transparente de votre engagement en matière d’action pour le climat.
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Vidéo: Explication des scopes 1, 2 et 3
Comprendre les différents types d’émissions, classés en scope 1, en scope 2 et en scope 3, est une étape cruciale pour atteindre vos objectifs en matière d’action pour le climat.
Cette vidéo vous présente les principes fondamentaux des scope 1, 2 et 3.
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Comprendre les différents types d'émissions, classés dans les scopes 1, 2 et 3, est une étape cruciale pour atteindre vos objectifs en matière d'action climatique.
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